jeudi 28 mars 2013

> Du 10 au 16 mars : Grèce - Géorgie

Dimanche 10 Mars

             Aujourd'hui, à midi, départ pour la Grèce par une petite croisière de 24 heures sur l'Adriatique. Ainsi nous évitons la traversée de la Slovénie. Nous ne serons pas en manque de km pour les six mois à venir.

Igoumenitsa... débarquement de l'équipage Gérard/Brigitte
Après 180 km d'une autoroute déserte nous sortons au petit village Taxiarhis et nous trouvons un superbe bivouac. Nous nous endormons sous un magnifique ciel étoilé.
(N 40.22596 E 021.54381)

Mardi 12 Mars

            Ce matin le ciel est toujours superbe. La température extérieure aux alentours des 5°est fraîche. A 8 h nous prenons le départ. L’autoroute que nous continuons d'emprunter est bonne et il y a très peu de circulation. Le décor de montagne rappelle beaucoup nos Alpes de Haute-Provence.



             Pour l'instant il n'est pas question de visiter quoi que ce soit. Notre départ retardé de 7 jours doit être compensé par une route plus directe et rapide que celle initialement prévue. L'impératif est d'être en Azerbaïdjan au plus tard le 22 Mars car le visa Turkmène devra être fait à Bakou et il ne faut pas rater le bateau qui nous fera traverser la mer Caspienne jusqu’au Turkménistan.

 A 18 h nous atteignons la frontière Turque. Beaucoup de militaires en armes sont en faction au long des derniers hectomètres. Mais tous nous font des signes de bienvenue à la vue de nos superbes posters représentant l'itinéraire de nos 40000 km, collés sur les cellules de nos 4x4.


Dans la première petite bourgade rencontrée 6 km après l'entrée dans ce nouveau pays, nous nous installons  près d'un petit stade à 300m du centre ville.


Mercredi 13 Mars

            Toute petite ballade pédestre en direction du centre ville pour prendre l'air...dans l'odeur acre des fumées de feu de bois rejetées par les cheminées des petites maisons qui entourent notre bivouac.
            Environ 220 km après notre départ, après avoir suivi longuement la mer de Marmara, la partie Européenne d’Istanbul est atteinte.


         Circulation très dense, mais nous arrivons à rester groupés traversant ainsi le Bosphore sur le coup de midi. Surplombant les eaux bleues du détroit, le spectacle sous le soleil est de toute beauté.
 L’Europe reste derrière nous pour de longs mois, nous venons d'entrer au Moyen-Orient.

En fin d'après midi, nous quittons l'autoroute menant à Ankara pour une route qui lui est parallèle menant à Bolu. En pleine nature un poste de police nous accueille pour un bon bivouac à proximité de leur bâtiment (N 40.73727 E 031.42309).

Jeudi 14 Mars

            Comme les matins précédents, à 8 h nous prenons la route. Nous sommes dans la montagne et progressivement allons nous retrouver aux alentours des 1400m d'altitude.
            La route est un axe à 4 voies dont la construction semble récente. Le décor est plaisant sous un soleil timide qui n'arrive pas à sécher un sol souvent gorgé d'eau. Il semblerait que nous avons échappé à de grosses pluies.



Hacihamza sera le village où après quelques photos nous allons déjeuner chez nous....

Avec Brigitte, tous deux, nous regrettons très vite de ne pas nous être installés à la table d'un des nombreux petits « restos »qui nous tendent les bras.
Nous essayerons de ne pas répéter cette erreur une prochaine fois.


   
Toujours sur cette nationale 4 voies dont la partie droite est parfois dégradée nous reprenons notre trajet en direction d'Erzurum que nous aurions aimé rallier. Mais les jours sont encore comptés jusqu'en Azerbaïdjan. Nous prenons donc la décision quelque km après Merzifon, de rejoindre la mer Noire à Samsun pour suivre l'autoroute jusqu'en Géorgie.
            Une dizaine de km après Samsun, nous obliquons sur la gauche en direction d'un aérodrome et nous arrivons ainsi à rejoindre assez facilement la mer Noire.
            Bivouac à quelques mètres de l'eau au bord de la plage dont nous n'avons pas pu encore évaluer l'état, l'obscurité nous ayant surpris avant 19h. (N41.25652 E 036.50688

Vendredi 15 Mars





        Un petit vent chaud sur la plage de sable gris nous surprend au lever. Mes velléités de plongeon dans ces eaux qui n'ont encore jamais eu l'honneur de me recevoir sont vite stoppées dès le premier bain de pieds.







        Les eaux sont pourtant calmes et très claires. La plage presque propre est longée d'un chemin nettement moins « clean », mais non ragoûtant.





Dès le départ du campement, une fontaine permet les pleins d'eau très prisés par les amateurs (trices)  de douches régulières. Pour Brigitte et moi même ce sera la première lessive.



Nous avalons la nationale 4 voies sous un ciel bas et sommes bousculés par un vent latéral violent, provoquant quelques légères embardées lors de plus fortes bourrasques.


En fin d'après midi l'idée d'un petit détour vers un petit monastère perché à quelques 50 km dans la montagne est proposée. Finalement après quelques hésitations, Brigitte et moi même décidons plutôt de nous mettre en chasse d'une connexion internet. Ainsi après une petite heure nous avons pu tant bien que mal, donner quelques nouvelles. Les claviers étrangers ne sont pas toujours faciles à gérer... Un jeune étudiant accompagné d'un gamin d'une douzaine d'années à l'Anglais plus affirmé vient à notre secours. Finalement nous finissons auprès de la voiture face à la carte qui  trône sur chacun de ses côtés. Ainsi notre voyage est expliqué au petit public de 4 ou 5 personnes nous ayant emboîté le pas. Quel bonheur d'avoir enfin un réel contact avec ce pays que le timing nous a obligé à traverser si vite. Un petit resto de quartier est situé à deux pas du parking d'un immeuble où nous nous sommes installés pour la nuit (N40.95283 E039.90942). Un repas modeste, mais bon nous permet de continuer notre petite immersion dans l'atmosphère turque.


Samedi 16 mars

            La nuit passée derrière notre immeuble a été très bonne à l'exclusion d'un intermède tonitruant à 4h30 du matin. Cet entracte nous a été gracieusement offert par les deux minarets tout proches.
            Malgré cela notre réveil fut matinal et à 7h nous partons avec le projet de trouver une autre connexion internet dans l'une des petites villes proches de la frontière Géorgienne.
   C'est à Rize que nous nous mettons en chasse. Trois jeunes étudiantes interrogées me proposent de les suivre. Mais après 500 m demandant elles mêmes le renseignement à un commerçant du quartier, je préfère les remercier de leur tentative d'aide pour ne pas me retrouver bredouille à l'autre bout de la ville alors que Brigitte m'attend dans la voiture provisoirement garée sur les places réservées à la poste.
            Dans une pharmacie proche de la poste je trouve le précieux renseignement ; c'était à peine à 100m de là !
            Ne trouvant pas à me garer correctement dans un parking qui nous est refusé pour cause de gabarit, je tente d'amadouer le planton du commissariat de police installé face au parking interdit.
            Avec un grand sourire il accepte la proposition d'un brave homme qui nous désigne un emplacement à côtés des taxis rangés sur la rue au long du parking.
            Tentatives de connexion avec les mêmes échecs que la veille. Brigitte ne peut ouvrir ses mails sur Hotmail et moi sur Gmail où nos adresses ou mots de passe ne sont pas acceptés. Impossible donc d'ouvrir le blog. Dix jours depuis le départ et les amis qui s'intéressent à notre voyage n'ont toujours pas de nouvelles 

Dépitée Brigitte retourne vers la voiture la première. Je la retrouve quelques minutes plus tard installée sur une chaise, face à notre brave monsieur du parking. Brosse à la main il fait reluire les chaussures de mon équipière non sans lui avoir au-préalable offert un verre de thé.    
       Notre homme était cordonnier de rue et, installé près du camping-car, le surveillait. Il a fallu insister pour qu'il accepte d'être payé.
      Neuf heures et demie déjà. Le rendez vous avec les deux autres équipages est fixé à l'entrée de la frontière pour 10h 30. Nous n'y serons jamais à l'heure ! 105 km environ nous séparent de la Géorgie. Nous y arrivons à  11h 30.
            La douane est plantée à quelque mètres de la sortie d'un long tunnel et c'est un véritable gymkhana que nous font effectuer ; quelques policiers sont chargés de séparer les camions et autocars des voitures particulières qui doivent elles, rejoindre un parking à un bonne centaine de mètres en retrait. C'est de là que commence une longue queue pour retourner en direction de la douane et passer à son tour.
            Dans l'attente de tous se retrouver, avec Brigitte, nous nous offrons tous deux un kebab accompagné d'oignons et autres petits légumes frits en guise de déjeuner. Quelques achats de nourriture dans la seule boutique présente nous permet de liquider nos lires Turques.
            A 12 h 30, enfin regroupés, nos trois véhicules prennent la queue et une petite heure plus tard nous foulons le sol Géorgien.

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