lundi 29 juillet 2013

Quelques adresses utiles - Mongolie 6


Internet
WIFI (gratuite): - 6éme étage cafétéria du grand magasin en face du circus à l'opposé de la place.(Excellente)
- A la cafétéria de Doctor
Ambassades
France : (même boulevard que WIFI grand magasin, 400m vers l'Est)
Russie : En face

Garages  ( Depuis ambassades, premier feu à droite pour gagner la rue le long du train – 1km...)
Doctor : N 47,90827 E 106,94044 200m du grand marché (W)
IMG_0294(flèche)

Ford : N 47,90880 E 106,90292 2 à 3 km à W de Doctor
Land-Rover : Comme Ford

Gaz N 47,90796 E 106,93809 200m W de Doctor, en face.
IMG_0295(flèche)

Lavages :
Voiture : 200m avant Ford venant de Doctor (Est) – mini resto à côté (Propre et bon)
Pressing : 200m de Circus. Deuxième rue parallèle à sa droite (petite supérette à côté)

Grand marché : N 47,90839 E 106,94341 Au feu rouge à l'est de Doctor :
IMG_0297(flèche)

Circus : 300m : Point de repère facile en Centre ville (Grand toit jaune)
Bivouac : - On trouve plusieurs parking gardés. En centre ville il y en a un derrière le parking du pressing.
- En non gardé, j'ai souvent utilisé le parking de la rue du pressing(1 véhicule)
- Plus excentré mais calme, derrière le garage Ford. (plusieurs véhicules possibles)
- Egalement le parking des grands immeubles 50m à l'est de Doctor. (1 véhicule)









27 juillet au 2 aout - Mongolie 5 - Ulaabaatar

 
Samedi 27 juillet

Le secteur a été calme cette nuit. Au garage hier, le technicien pensait que la cellule risquait d'être trop haute pour rentrer dans le garage lundi. De plus. Du coup, comme l'endroit s'y prête parfaitement et qu'une fuite de gazole s'est apparemment déclenchée au niveau de la réserve, coincée entre cellule et ridelle, la décision est prise avant même d'être levé, de déposer la cellule là ou je me trouve. Ainsi l'histoire se répète... à la différence prêt, que cette fois la voiture est disponible pour circuler, du moins pour le week-end.
IMG_0682 IMG_0684 Suite à l'orage essuyé lors du périple de l'Est, il faut reconnaître que voiture et cellule ne sont plus très présentables. Les lames de suspension, entre autres, sont enveloppées dans une armure de boue bien dure et le travail de lundi ne va pas en être simplifié.
Près de Ford, toujours (le lieu est magique), en allant chercher le filtre à huile hier, mon guide m'a montré une station de lavage. La douche est donc de mise et la demoiselle chargée ce cette mission a mis toute son énergie à faire disparaître chacun de mes souvenirs du sol mongolien. L'intérieur de la cabine a même eu droit à son dépoussiérage alors que je m'étais réservé cette tâche pour les heures à venir.
Pas peu fier, le proprio, de se retrouver sur le boulevard libre de toute circulation au volant d'un tel véhicule de luxe... et tout comme un mongolien, d'appuyer sur le champignon pour faire rugir les chevaux enfin libres de toute charge.
... Et paf !...Le voyant orange s'allume et les chevaux se mettent au vert !
Là, plus fier du tout le proprio. Fermer le contact, le remettre et ça redémarre, mais toujours avec la belle petite lumière orangée. Pour ceux qui ont bien suivi, le garage Ford, il n’est pas loin ! ... Alors il n'y a plus qu'à...
Valise bien sûr pour diagnostic complet, propose le chef de garage. Comme je ne suis pas d'ici et qu'en poussant ça risque de faire long, j'ai répondu... OK. La valise se met en œuvre et après déjeuner, sort le listing du résultat. Le magasinier possède tout des petits joints qu'il faudrait changer par-ci, par-là, sauf, bien sur le plus important de tous... On s'en serait douté...
  • Vendredi prochain, pas de problème, on peut vous faire ça !
  • Peux pas ! Mon visa s'arrête mercredi !
... Oh ! Le menteur ! C'est le visa russe qui commence... Mais à la guerre comme à la guerre. Oulaanbaatar, ça va, je connais !
Comme je me renseigne pour savoir si tout ça peut attendre ou bien doit être fait au plus vite pour des questions de sécurité, après mure réflexion, le garagiste convoque ma monture pour lundi 17h.
Ah oui, j'oubliais : pour ceux qui se posent la question. Les pas distraits se souviennent que le bilan est tombé, après déjeuner. Et bien, la solution existait, pour le proprio en attente : le petit resto à côté du lavage lui-même à côté du garage et voilà. même que ce n'était pas mauvais du tout.
... Comment ça, quel garage ?... Il faut suivre ! LE FORD ! Parce que le « Doctor » s'il est bien, sur la même rue, il est loin et là, il n'y a pas de lavage à côté ! Par contre il y a bien un distributeur de gaz, mais pas à côté de chez Ford !
Allez, c'est bon, bonne nuit !

Dimanche 28 juillet

En attente du lundi, pressé de voire ma monture se refaire une santé. Sur de tels voyages, il est vrai que les mécaniques souffrent. La cellule aussi subit quelques réparations, comme le problème récurant depuis le deuxième mois du voyage, celui de l'eau sur l'évier. Ce sont des petits rien qui finissent par peser lorsque c'est vécu au quotidien et que le confort en fin de journées parfois difficiles joue beaucoup sur le repos tant physique que moral.
Malgré le nouveau robinet identique au précédent, apporté par Pierre lors de son arrivée à Hosh (Kirgysistan), le défaut en question s'est à nouveau manifesté : il ne ferme pas totalement l'eau et n’éteint plus la pompe. Pour les néophytes, il existe sur certains camping-car des pompes immergées dans le réservoir, et c'est le robinet qui établit le contact au moment de l'ouverture. L'une des conséquence de cette panne, était de perdre l'eau par ce foutu robinet lorsque les canalisations montaient en pression à l'ouverture du robinet de la salle de bain. D’où, un pipi de chat pour la douche, donc je sens mauvais et j'avais des excuses !
J'avais, parce que pour une bouchée de pain, j'ai fait l'acquisition d'un beau et vrai mitigeur au grand marché à côté de chez moi. Un petit interrupteur permet de commander la pompe et le tour est joué. Maintenant la douche marche !
La cellule toujours déposée, permet d'accéder à la réserve de gazole. Petit tour de clé par ci, petit tour de clé par là et les petites fuites ont été réparées.
Tout doit être prêt pour le nouveau grand redémarrage sur le trajet du retour, amorcé rappelons le depuis Beidjing (Pékin pour les Français).

Lundi 29 juillet

À dix heures, nous sommes chez Doctor, ma monture et moi. Après une longue discussion entre les deux techniciens de samedi, examinant aujourd'hui le pick-up libéré de sa charge, il en ressort un changement d'avis. Durcir plus la suspension risque de provoquer une casse (l'histoire du chêne et du roseau...) même si le roulis actuel est important sur de grosses ondulations transversales. 
IMG_0296Je me rends donc à cet avis et profite de ce temps libre retrouvé, pour flâner à nouveau au grand marché. J'aime ce lieu, pour ainsi dire ignoré des touristes, car qualifié de peu-sur par certains guides. Il est presque impossible de ne pas y trouver ce dont vous avez besoin, à la condition de ne pas plaindre vos jambes car c’est très vaste. Arnacher son cheval où meubler sa Ger est tout aussi facile qu’acheter un robinet, des clous ou un rideau. C'est pour moi une photo toute crue de la vie mongole.
IMG_0305IMG_0299IMG_0298
IMG_0302IMG_0301

IMG_0300





































Toutes les classes sociales y sont représentées à l'exclusion des plus fortunés qui comme dans toutes les grandes villes de ces pays émergents, mènent grand train et n'ont plus que faire de ces lieux d'activités. Leur univers est devenu celui des très grandes marques, mondialement connues et parfaitement représentées à Ulaabaatar. Le  parc auto en est un miroir sans défaut. Il ne se passe pas dix minutes dans la rue, que vous n'ayez croisé tout autant de voitures de très grand luxe. Ici, bien sûr ce sont plus des 4x4, l'essentiel de la circulation s'effectuant sur pistes. Mais je vous promets qu'une photo de notre parc automobile prise sur les champs élisés ferait sourire face à celle d'ici qui pourrait lui être comparée. Cette même réflexion s'était faite entre nous en Chine. Les laissés pour compte sont d'autant plus légion.
Ici la ville recueille tous les naufragés de l'élevage. Lorsque des conditions climatiques extrêmes (jusqu'à -60° à certains moments de l'hiver) déciment une partie des troupeaux, les petits ne s'en remettent pas et ne peuvent réclamer compensation à des assurances. Ne leur reste que le rapprochement de l'agglomération la plus proche, espérant y trouver l'eldorado de leurs rêves.
Chaque jour, dans mon quartier, je croise un couple moyennement âgé qui tente de survivre de la collecte des bouteilles plastiques. Heureusement pour eux elles sont jetées en grand nombre par les fenêtres des véhicules ou laissées sur place après consommation. L'écologie n'est pas une préoccupation apparente ! Comment ne pas imaginer ce qu'ils ont pu être avant le désastre. Peut-être des éleveurs, Ger plantée dans la steppe, soignant leur troupeau. Combien sont-ils dans ce cas ? Très nombreux si l'on en juge par le nombre de ces Gers déménagées aux portes de la capitale. Un tiers de la population mongole vivrait (où survivrait) à Oulaanbaatar.


Mardi 30 juillet

Comme prévu samedi, hier à 17 h j'étais à l'heure au garage Ford. Mais, et je ne peux pas leur en vouloir puisque j'ai joué le « client rapporté », à 18 heures la voiture était toujours dehors. Comme à 19h tout le monde est parti dîner, je me suis retrouvé seul sur les lieux, dans une salle d'attente là encore équipée d'un grand téléviseur et des prises de connexions pour l'internet des clients.
Peut-être cela existe t-il en France, mais je ne l'ai jamais rencontré.
Par contre, dans la communication avec les clients, nous sommes très loin ici du vendeur accrocheur dont on ne peut plus se débarrasser. Tout au contraire, il faut presque se battre pour que l'on daigne s'occuper de vous. Ceci n'est pas propre au garage Ford ou je suis, mais j'ai eu ce problème dans presque tous les commerces y compris les restaurants. Il est vrai que s'adresser à un étranger n'est pas facile, mais ces façons d'être nous déroutent.
Faire la queue gentilement risque de durer, car sans jouer des coudes vous ne garderez pas votre place. Ce que nous appelons «le savoir vivre » est inconnu ici. Vous pouvez rester 10minutes seul derrière un comptoir, face à un préposé occupé à autre chose, comme jouer sur son téléphone. Si vous ne vous manifestez pas, laissant poliment l'interlocuteur finir l'ouvrage en cours, vous êtes reparti pour un tour d'attente. Le client qui arriverait à cet instant, vous bousculant, annonçant sa commande et tendant ses billets par dessus votre épaule, sera lui immédiatement servi sans que la remarque lui soit faite d'attendre son tour. En fait on en est à son tour lorque l'on a réussi à passer. A la limite c'est presque devenu un jeu.
Sur la route, n'en parlons pas. C'est la jungle où plutôt la steppe ! Ils conduisent en ville comme sur la piste, qui à leur corps défendant, est l'essentiel de leur univers. Chacun gère sa situation au mieux sans se soucier aucunement des autres usagers sauf s'il sagit de leur ravir place ou priorité. Aux heures d'affluence, un cauchemar pour l'étranger.
Au début, pensant aux cruels guerriers de Gengis Han,partant à la conquête du monde, j’imaginais que la voiture, autre monture, ravivait en eux, le temps d'une conduite, leur agressivité légendaire d'en temps. Que ne ni ! Chez nous de tels comportement occasionnerait des morts par arme de poing ou arme blanche. Ici, nul agressivité face à ces entourloupes routières du voisin. La bonne humeur est de mise, sachant sans doute que ce sera à charge de revanche. Hier, flânant dans la rue, j'ai croisé une voiture école. J'avoue qu'il me plairait de savoir ce que l'on y apprend!
Donc, pour en revenir à ma situation d'hier au soir, la voiture était prévue finie pour la soirée. Habitant à près de quatre kilomètres de là, j'avais alors préféré demeurer sur place pour attendre le carosse. Personne ne m'en a dissuadé. Pourtant, de nombreuses fois le chef d’atelier est passé auprès de moi lors de ses va et viens entre bureau et garage.
Toujours seul dans ma salle d'attente à plus de dix-neuf heures trente, j'ai tout de même eu des doutes sur le déroulement des opérations et suis sortis pour glaner des informations. Le chef de garage, anglophone, avec quelques uns des ouvriers en charge de mon auto, digèraient le dîner en discutant aux derniers rayons du soleil. Posté ostensiblement à côté d'eux, nul ne me prête attention. Il m'a fallu interpeller le responsable pour me faire dire qu'il faudrait bien encore deux bonnes heures. A ma demande, il appellera un taxi et fort aimablement me conduira à lui, semblant soulagé de ne pas avoir à achever les travaux de nuit !
Malgré tout ça, il n'en demeure pas moins que ces gens sont charmants et très accueillants. Une fois le contact établi, ils ne vous lâchent plus. Ville ou campagne, il est bien évident que ces deux mondes ne se ressemblent pas et les écarts se creusent vites. Si j'en juge par ma toute petite expérience de 2010, de telles disparités ne m'étaient pas apparues aussi criantes.
Ce matin donc ce n'est que vers dix heures trente que je me suis rendu à mon nouveau quartier général, le garage Doctor, pour me faire appeler un taxi, ce qu'ils font très gentiment. Ainsi ma brave bourrique toute pimpante avec ses nouveaux joints m'a reconduit au bercaille.
La cafétéria du garage, annonçant sur sa porte « café internet free », j'y ai élu domicile pour mes heures de connexion, d'autant que c'est à deux minutes à pied de mon domicile et qu'ici, je commence à y avoir des « relations ».

Mercredi 31 juillet

Ma décision est prise, nul envie de faire l’immense détour par le Nord. Bien sur, de remonter un peu au passage la côte Ouest du lac Baïkal ne me déplaisait pas, mais c'est une destinations faciles, réalisable avec n'importe quel véhicule. Je peux donc la réserver pour l'avenir. Tandis que la Mongolie c'est une autre paire de manche et le projet d'un tour complet de ce pays me trottait dans la tête depuis le voyage de 2010.
Alors pourquoi ne pas, maintenant, rentrer par une route Sud puisque la route Nord a été réalisée et qu'il y a quelques jours un bon morceau de l'Est a vu passer mon pur sang en qui j'ai repris confiance après avoir expérimenté sur 1600km de piste les modifications de fixation cellule ainsi que les grosses réparations mécaniques ?
Rentrer par le nord représente beaucoup de kilomètres et malgré le goudron, aurait obligé sans doute à ne pas perdre trop de temps et donc à ne pas trop se permettre de fantaisie. Avec Pierre, tous deux avons été privé de la Chine telle qu'elle était projetée, donc pourquoi pas une petite compensation maintenant?
L'expérience vécue dans « l'empire du milieu » aussi éprouvante qu'elle est pu être en raison de nos énormes soucis mécaniques, me resteront en mémoire comme une tranche de voyage très riche. Belle épreuve humaine que la cohabitation de deux individus ne se connaissant que très peu et qui malgré leurs différences ont su, à mon sens, s'épauler pour surmonter l'adversité et ce durant plus d'un mois. Aussi, les contacts d'avec tous ces gens qui ont travaillé pour nous, tout superficiels qu'ils aient pu paraître, du fait de la barrière de la langue additionnée de cette énorme difficulté de communication due à des cultures diamétralement opposées dont les codes ne se révèlent que parcimonieusement, ont fini par être assez réels et j'en suis sur, des deux côtés auront laissé des traces.
Le visa Russe demandé il y a quinze jour est récupéré, mais ne servira donc pas puisque le timing des visas initialement programmés est retrouvé. Le preuve, en rentrant du service de l'immigration près de l'aéroport où le visa Mongole a été prolongé jusqu'au 28 juillet, j'ai retrouvé près du Circus, ce lieu assez central de la ville d'Ulaanbaatar, deux des équipages du groupe Chine.
Nous avons passé une partie de la journée ensemble. Un peu de compagnie fait du bien même lorsque les défis solitaires sont appréciées pour l'engagement qu'ils représentent et donc la nécessite d'avoir à se prendre en charge presque totalement. Dans notre monde d'assistés où ces valeurs fondamentale de responsabilité individuelle ont été gommées, quelle richesse que de pouvoir encore en jouer et tant que j'en aurai la force...
Grâce à Momo retrouvé, la solution à un problème électrique qui prive partiellement la cellule d'énergie électrique et ce depuis Pékin, est en voie de se résoudre. Le coupleur séparateur permettant à l'alternateur de la voiture de participer à la recharge de la batterie de la cellule à cessé de fonctionner. Un disjoncteur va donc remplacer par un travail manuel, le rôle de ce coupleur maintenant court-circuité pour avoir les deux batteries, moteur et cellule, montées en parallèle. Attention le Neurone, il ne faudra pas oublier de manœuvrer le disjoncteur pour ne pas vider la batterie moteur. Momo a prévenu. Reste donc à faire un nœud sur le mouchoir ! J'espère ainsi pouvoir retrouver l'usage du frigo, du micro-onde et de la bouilloire électrique qui participaient bien au confort général lui-même utile à l’entretient du moral.

Jeudi 1er août

Avec Momo et Patricia, nous nous dégourdissons les jambes jusqu'au monastère bouddhiste de la capitale situé à un bon kilomètre du Circus à côté duquel nous avons tous passé la nuit.
L'état d'abandon qu'il donnait m'a beaucoup déçu alors qu'en 2010 ces lieux m'avaient impressionné. Il est vrai que l'absence de toute cérémonie et de présence de pèlerin ont du augmenter ce ressenti.
En fin d'après midi, tous ensemble, avec les Blots assistons à un spectacle Mongole au grand théâtre. La veille j'avais parlé à tous d'un spectacle plus réduit qui m'avais bien plu, à côté du circus.

Vendredi 2 août

Tous les cinq rendons visite à l'ambassade de France. Nous y recueillons l'adresse d'un assureur auprès duquel nous souhaiterions souscrire au moins une assurance responsabilité civile.
Notre sortie depuis plus de trois mois d'un pays couvert pas la carte verte nous prive actuellement de notre assurance habituelle.
L'assureur établi dans la tour presque voisine de l'ambassade nous reçoit après que nous ayons également récupéré chez nos compatriotes, leur numéro de téléphone dès fois que...
L'assurance n'est obligatoire, pour les Mongole, que depuis un an.
Un petit repas ensemble au restaurant pour se dire au revoir à la frontière le 27, puisque nous avons les même dates de visa, et nous voici repartis les uns par une route assez centrale et l'autre par celle du sud comme projeté.


Dommage que le temps soit à la pluie. Ça ne va tout de même pas durer 25 jours !

jeudi 25 juillet 2013

24 au 26 juillet – Mongolie 4 – Un tour vers l’Est

 

Mercredi 24 juillet

IMG_0659

  Je connais à Ondörhan, pour m'y être déjà arrêté il y a quelques jours, un excellent hôtel restaurant. C'est la recherche d'une solution au problème d’approvisionnement en gaz qui me l'avait fait découvrir. Les hôteliers sont en effet des consommateurs importants et sont approvisionnés sur place par des services de distribution. Sans doute mon problème peut-il être pris en charge par l'un d'eux. N'ayant pas réussi à me faire suffisamment comprendre, j'avais laissé ce         La rivière Herlen gol  qui traversera Ondörhan               ce problème de côté en le réglant par une

économie drastique de cette précieuse énergie.  

  Toujours est-il, qu'aujourd'hui, peu pressé de retrouver une vraie route, l'envie de savourer un bon plat cuisiné tente mes papilles. Pour être parfaitement honnête, il faut savoir que la présence d'un tuyau d'eau pour des besoins de travaux de maçonnerie avait permis à mes réservoirs de se réhydrater. J'ai donc l'intention de renouveler l'opération.

Si en fin de repas, la manœuvre a quelque peu du mal à démarrer, tout à coup sur l'initiative d'un employé, mon véhicule est invité à se déplacer vers les cuisines, sur un côté du bâtiment. A peine le moteur est-il arrêté qu'un aréopage d'ouvriers et d'employés s'active les un à mettre en œuvre un branchement de tuyau et les autres à faire la queue pour, le remplissage une fois terminé, faire la visite ! Mon départ fut digne de celui d'un officiel.

Pour les gastronomes, cet établissement se trouve environ trois cents mètres, après LE feu rouge, sur la droite en venant de la capitale (un rappel nécessaire pour les neurones usagés : Ulaabaatar) 

L'eau en Mongolie est rare. Il y pleut assez rarement, la période des précipitations étant essentiellement l'été. Il est très courant, y compris dans des agglomérations de moyenne importance, de croiser de petits chariots chargés de plusieurs réservoirs de ce précieux liquide, tirés par quelque personne, souvent des enfants. Le lieu d'approvisionnement peut-être le cours d'eau voisin, la citerne de distribution ou plus rarement un puits.

Vous l'aurez compris, avoir trouvé un robinet d'eau et qui plus est avec un tuyau était une aubaine bien venue pour un camping-cariste. Pour les adeptes, la douche deux fois par jours dans ce pays, dure...dure...dure... !

Dans l'attente de la cuisson de mon plat, carte déployée, je cherche à reculer l'échéance du macadam et du retour en ville. Fort de mon expérience toute neuve et pour l'instant heureuse, des petites routes, j'ai une forte envie de quitter Ondörhan par le Sud-Ouest, en direction de Bayanmönh et de poursuivre ainsi cet axe en direction d'Ulaabaatar, via Bayanjargalan et Bayan.

IMG_0661IMG_0660

                          Comme prévu, pour l'après-midi, bonne petite piste dans l'ensemble, dans un cadre enchanteur et ce ne fut pas pour déplaire, avec quelques moments de navigation intéressants...surtout lorsque l'imprécision d'une carte vous indique des axes en fait inexistants où au tracé totalement fantaisiste. Mais en Mongolie, vu la diversité des passages, il n'y a que l'embarras du choix, le problème étant de faire le bon.

Bayanmönh est rallié suffisamment tard pour justifier d'un bon arrêt « dodo », à peine plus loin, auprès de la fidèle Herlen Gol qui ne me quitte plus depuis que je suis son cours!

Jeudi 25 juillet

La piste a beau être bonne, c'est fou ce que les rares passages délicats arrivent à faire dégringoler une moyenne. De plus, il y a un bon moment que je suis dans la nature, sans avoir pu (ni même essayé) donner des nouvelles.

À l'unanimité, ce matin, il a été décidé de partir tôt. Sachant qu'à Bayan, la piste rattrape une excellente route goudronnée, la capitale n'est pas impossible ce soir.

Sûrement distrait un moment (il ne faut pas toujours incriminer les cartographes...), je me retrouve engagé sur un axe à l'orientation satisfaisante mais restant très proche de L'Herlen gol (...le neurone s'agite... c'est bien...vous avez trouvé... « la rivière principale de la région »...). IMG_0663Il s'en suit immanquablement et à plusieurs reprises, quelques passages d'une extrême lenteur dans des marécages asséchés, heureusement, mais vraiment pas très roulants.  Une fois sorti de ces mauvais pas, que du bonheur jusqu’à une exploitation minière peu après Bayanjargalan. Là, la présence d’une route en gravillons pour les besoins de l’industrie, fera considérablement diminuer et l’allure et le confort.

Du coup, arrivant à Bayan, me jeter sur la grand-route ne me passionne toujours pas.                             Le village Bayandjargalaan                 D’ailleurs, pourquoi existe-t-il une piste                                                                                        semblable à celles des derniers jours qui remonte, elle aussi, par le sud-est de la capitale jusqu'à Dzuunmod ?

...Et bien, pour me faire saliver !                                  

Le problème inattendu celui-là, est la présence de la ligne du transmongolien, traversant Nord-sud le pays depuis la Sibérie pour finir sa course à Pékin (...en Chine...pour les nuls!). Après une demi-heure d'errance dans le village de Bayan, ou d'après la carte, prend naissance ma piste, je ne trouve aucun moyen de franchissement des rails, perchés sur un ballast en surélévation.

Dépité, le projet est abandonné et remplacé par la route goudronnée. Sorti du village, dans un hameau plus loin, se devine une piste orientée vers la voie ferrée. Ultime tentative ! Un passage est présent, mais une porte cadenassée en ferme l’accès. De la Gers tout proche sort une dame qui ne comprend rien à mes explications, même carte en main. Heureusement, sa fille d'une quinzaine d'années, appelée à la rescousse, ose mettre en pratique ses connaissances toutes neuves de la langue anglaise. Pas facile de se comprendre, d'autant que son interlocuteur n'est, lui-même, pas très bon.

Finalement, le petit billet demandé ayant changé de main, la clé du paradis ou de l'enfer s'ouvre.

Navigation difficile, pour se sortir de travaux routiers inactifs, effaçant souvent les nombreuses traces devant théoriquement permettre de retrouver plus loin la piste souhaitée. IMG_0671 Après une bonne heure de tours et détours sans jamais de demi-tour (on ne fait pas les choses à moitié!), il semble que la clé de l'énigme soit résolue. Le compas est d'accord avec la carte et le terrain, donc il n'y a plus qu'à...

quelle récompense : la lumière est superbe sous ce soleil pleinement revenu. Les troupeaux de chevaux se succèdent tous plus importants les uns que les autres. Lorsqu'ils me cèdent la place, le léger contre-jour de ma trajectoire embrase leurs  IMG_0674 crinières. Le tout dans le décor d'une steppe aux dimensions maintenant plus réduite par la présence de reliefs proches.   Tout cela, tapissé d'une herbe lumineuse et la présence d'un sol sans cahots sous les roues de mon fidèle serviteur, c'est à hurler de bonheur même vitres ouvertes, ce dont je ne me prive pas, sur de ne pas déranger les voisins.

IMG_0678              Fin d'après-midi, à moins de cinquante kilomètres de Dzuunmod, que sont ces quatre ou cinq groupes de pierres assez hautes, dressées autour semble-t-il d'un trou ? Je me plonge dans le guide de Mongolie, mais ne trouve pas l'explication.

En tout cas, c'est trois kilomètres plus loin que je IMG_0675vais dormir. (N 47,40646 E 107,13921)

 

Je ne peux vous souhaiter bonne nuit sans tenter de partager avec vous ce petit bout d'un spectacle que je ne me souviens pas avoir déjà vu. Alors que le jour s'est totalement éteint, mais que les montagnes à l'ouest sont encore dessinées par un léger filet orangé, en face, à peine sortie de l'horizon, tel un défi, luminosité en moins, mais aussi rougeoyante que le serait le plus joli des levers de son concurrent soleil, derrière deux légers nuages, la lune est là, joufflue à en éclater.

20 au 23 juillet – Mongolie 3 - Un tour vers l’Est

Samedi 20 juillet

A cinq heures, fin prêt, je sorts de ma propre ger et croise le regard livide de Erden-Geraar, tout propre, debout auprès de sa voiture. Je viens de comprendre d'un coup, qu'il a passé la nuit dans celle ci.

Hier au soir, prétextant, non sans raison, l'abondance des moustiques, il voulait dormir dans « ma ger ». Lui ayant mis en place la deuxième couchette, il s'est présenté avec la bouteille de vodka non encore terminée.

Comme il n'en finissait pas de se coucher, d'allumer et d'éteindre, de demander à boire, j'ai compris en lui tendant ma bouteille d'eau sortie du frigo, que c'était donner le coup de grâce à sa propre bouteille, qu'il souhaitait que nous nous attaquions.

Désirant dormir au plus vite vu l'heure tardive et le lever matinal prévu, je lui ai donné le choix entre jouer les bourreaux de bouteille seul à sa « dom » ou fermer la lumière et dormir dans la mienne.

Il est sorti, laissant son anorak sur le lit.

Sa tête livide ne laisse aucun doute sur la « gueule de bois » qui est la sienne. La fraicheur marquée de la nuit a t-elle rendu insuffisant le reste de vodka de la soirée ?

Seule la nécessite de résoudre avec moi, l'énigme du labyrinthe de certaines zones marécageuses, l'ont amené à se manifester un peu. Autrement, il fut un passager des plus calme, récupérant de sa nuit. Pas moins de quatre heures pour parcourir ces 85 km jusqu'à Choybalsan. Une bonne demie heure d'entre elles a été passée, à patauger, pantalon relevé, pour sonder les zones les moins molles de certains fonds de vallon !

À douze heures trente , je remettais en main propre, à monsieur son père, notre ivrogne en devenir, accompagné de ses deux roues.  IMG_0600IMG_0605 

 

 

 

 

 

IMG_0606Le projet du Chingisïïn dalan (mur de Gengis) n'est pas tout à fait éteint. Vu l'avance prise ces dernières quarante-huit heures et au regard de la carte, une petite route semble remonter vers Norovlin, l'un des emplacements de la « muraille de Gengis » sur la route de Bayan Uul, l'échec du premier jour. La route que je parcours actuellement de Choybalsan à Ondörhaan, longe théoriquement la rivière Erleen qui traverse toute la région après avoir pris sa source dans les montagnes Hentïï. La steppe gigantesque traversée cette après-midi me l'a totalement masquée. Ma route donc, va passer dans à peu près 70 km au village de Bayan-Ovoo. C'est là le départ de cette piste qu'il faudra examiner. Inutile si l'orage qui menace ce soir mon bivouac au petit lac Ereen Nuur, remouille un sol qui sèche sous le soleil de ces trois derniers jours.

Dimanche 21 juillet

Quelques gouttes ce matin sur mon bivouac, mais pas suffisant pour modifier l'état du sol de la piste essentiellement sablonneux. La route pour Norovlin est préparée dans le GPS par way-points. C'est au village de Bayan Ovoo que devra être abandonnée la piste principale pour en emprunter une dessinée d'un trait rouge fin sur ma carte. En général ce genre de tracé est considéré comme peu recommandable pour nos véhicules. Idée toute faite où fondée ? Car depuis peu je me pose cette question : laquelle des pistes a le plus de chance d'être en bon état ? Celle très utilisée que la plupart du temps une petite parallèle nettement plus roulante permet d'éviter où une petite piste tracée, mais peu fréquentée ? J'ai ma petite idée sur la question et me propose d'en vérifier le bien-fondé sur le trajet de Norovlin.

IMG_0616 IMG_0618  Enfin, l'Herlen Gol dont je suis le cours depuis Choybalsan, se décide à apparaître. Elle décrit ici de grands méandres ce qui fait le bonheur des chevaux qui semblent adeptes de l'hydrothérapie.

Les reliefs disparus depuis deux jours renaissent alentour, il fait beau, c'est magnifique.

La piste est bonne ce qui permet de rallier Bayan Ovoo en tout début d'après-midi. Le 4x4 fait ses pleins et nous voici partis à la recherche de la petite piste de ma carte. À peu près sur de l'avoir dénichée, deux motards à qui confirmation est demandée, acquiescent, mais semblent vouloir m'indiquer beaucoup de choses en tournant mon volant, en désignant la carte puis mon GPS, en affichant une dizaine de doigts, mais mon neurone reste sourd aux explications. Du coup à deux sur leur moto, les voici partis en « poisson-pilote » et me sortent du village par une piste assez moyenne et qui ne semble pas pour l'instant correspondre à ce que j'ai prévu et préparé dans mon Garmin.

Je décide de faire confiance et m'engage sur une trace qui devient très vite excellente jusqu'à l'approche d'un joli lac à quelques kilomètres le Gürmiyn nuur. IMG_0619 

Là, les choses se compliquent un peu lorsqu'il faut le contourner par l'Ouest et au bord de l'eau avec comme seuls repères de vagues traces de pneus serpentant entre sable et zones herbeuses à proximité d'une berge boueuse. Quitte à me faire un peu plus secoué, je progresse d'herbe en herbe évitant au maximum les terrains meubles.

Le ciel s'est bien couvert et la situation ne me paraît pas très confortable d'autant que je ne devine aucune sortie de ce bord de lac. La gestuelle de mes motards me revenant en mémoire, je crois maintenant comprendre qu'une dizaine de kilomètres n'était pas bien bonne et qu'il ne fallait pas être faignant du volant. A priori faire confiance étant mon principe de base, je l'applique et fini par trouver plein nord du lac, une petite piste de sortie. Malgré sa taille elle est bonne et semble se diriger vers un hameau nommé Sümber à une dizaine de kilomètres direction N-N-Est. Ce n'est pas là l'orientation que j'espérais cherchant plutôt à me diriger N-N-Ouest. Je persiste tout de même et la piste toujours marquée que de deux traces de terre en pleine steppe, devient excellente. Un vrai billard permettant de tenir assez régulièrement une allure entre quarante et cinquante kilomètres-heure, ce qui ne m'était pour ainsi dire jamais arrivé.

La direction tire toujours légèrement Est et très vite je me retrouve distant d'une vingtaine de kilomètres de ma trace initiale. Le décor est magnifique, la nature du sol en gros sable dur peut permettre un retour dans n'importe quelles conditions, je continue.

La traversée ainsi de plusieurs hauts plateaux de steppe serpentant entre des reliefs de plus en plus accentués est un régal. Tout à coup, alors que la moitié de l'itinéraire est parcouru, l'orientation de ma mini autoroute repique droit sur l'itinéraire que j'avais prévu.  IMG_0621 IMG_0622

 

 

 

 

 

Un orage éclate derrière moi et me course alors qu'au loin, vers Norovlin, le soleil perce toujours. Je suis au sec et joue de cette situation. Seules quelques rares petites gouttes atteignent parfois le pare-brise obligeant à petits coups d'essuie-glaces.

   IMG_0626À six heures trente, ayant retrouvé mon projet d'itinéraire et me trouvant hors d'atteinte des gros nuages noirs de l'orage, se présente un beau petit Ovoo. ll marque un col au pied d'un petit sommet herbeux côté 1594 m sur la carte, le Delger Han Uul. 

Le vieux guide qui  sommeille toujours en moi, décide le bivouac et l'ascension. Le rythme est un peu sénatorial, car à force de sommeiller, il est sûr que la forme olympique n'est plus qu'un vieux   souvenir !...mais la liste de courses s'est encore

IMG_0630

IMG_0632

 

 

 

 

 

IMG_0628IMG_0629

 

 

 

 

 

un peu enrichie... Ah ! J'oubliais !...ce n'est pas parce que le sol est jonché d’edelweiss qu'il faut marcher dessus en sortant de ma ger !

Lundi 22 juillet

Il aura mis le temps, mais il a fini par nous rattraper ce matin cet orage. La grasse matinée eut été la bien venue, si je ne m'étais souvenu avoir remarqué sur le toit, la perte du chapeau de cheminée. Si je ne veux pas voir se transformer mon intérieur en piscine, il va falloir agir et vite. C'est ce que l'on appelle la motivation...

Heureusement que j'ai trouvé le moyen, il y a deux jours, d'atteindre le toit du véhicule sans l'échelle que je n'ai pas...Donc, ni une ni deux, debout, et pour ne pas tremper ses affaires, nu comme un ver (il n'y aura pas de photo...) je vais placer le chapeau de rechange prévu tout exprès.

Encore un peu de temps sous la couette pour réchauffer la carrosserie et laisser s'évacuer l'eau de la piste et l'occupation blog est toute trouvée en remplacement de la conduite. On ne roule pas par un temps pareil !...Sauf...la moto qui vient d'arriver transportant un papy et son petit fils de douze ou treize ans. La pluie a cessé et j'ai l'honneur de leur visite. Ils circulent entre deux averses et ne s'attardent pas. En nous disant au revoir, je fais signe au gamin de fermer la fermeture à demi ouverte, de son seul haut de survêtement. Il s'exécute avec un sourire et les voici qui plongent dans la descente du col, rattrapés par l'ondée suivante.

Les nuages laissent filtrer par moment un peu des rayons du soleil et le sol semble à nouveau convenable.

Mon fidèle « canasson » prend donc la trace de la moto, me transportant bien au sec entre flaques d'eau et zones boueuses glissantes à souhait.

 IMG_0633 En arrivant sous le soleil à Norovlin, le plus facile n'est pas ce que l'on croit. Voir le fameux mur de Gengis qui y passe tout près est mon but, mais comment le trouver ? Je me lance donc à aborder plusieurs personnes qui me regardent plus comme un Martien que comme quelqu'un leur posant une question. Livre et carte en main, comment expliquer ce que je cherche ? Ils ne comprennent pas le moindre des mots que je tente de prononcer, mon livre les laisse de glace (savent-t-ils seulement lire?) et ma carte avec le mur signalé ne leur parle pas plus. Certains même se détournent me voyant arriver. Je ne suis pas très loin d'abandonner lorsqu'une horde d'enfants jouant dans ce qui me semble être une école me donne une idée. Il faut trouver l'un des érudits du village. S'il y a autant d'enfants, il doit y avoir un enseignant pas loin. Ce sont pourtant des ouvriers vidant un camion au dos de l'école, qui les premiers, comprennent ce que je cherche. Après bien des tentatives peu fructueuses d'explications pour m'indiquer la localisation du « mur », ils interpellent une demoiselle arrivant bien à propos. Elle n'est autre que l'institutrice et parle anglais.IMG_0635 IMG_0634    C'est comme cela que je découvre, à quelques centaines de mètres du village, guidé par un des ouvriers, monté à mon bord, un léger monticule de terre telle une légère voûte, s'étirant tout en longueur à travers la plaine ! Ici, c'est ça. Peut-être que plus loin la présentation en serait différente, mais pour le vérifier il faudrait s'engager sur une petite piste sûrement impraticable ce jour.

Effectivement après un kilomètre, une zone marécageuse, gorgée d'eau par l'orage du matin m'interdit tout passage. Je n'en serai pas plus sur ce célèbre "Chingisïïn dalan" et vous non plus...

IMG_0639Il n'y a plus qu'à redescendre dans la vallée, sachant que quatre-vingts kilomètres en aval, il y a quelques jours, par beau temps, j'avais du renoncer à poursuivre la piste, véritable bourbier par endroits.

La première petite route empruntée hier a été un succès, pourquoi ne pas retenter sa chance. Sous Batnorov, au nord-ouest de Norovlin un même genre de piste repique plein sud en direction de l'axe longeant la rivière Herlen gol, quittée la veille. IMG_0640 Ainsi les mauvais passages seraient évités tout en me promenant sur d'autres sites. L'absence de celle-ci sur mon GPS et l'imprécision de ma carte me font m'engager sur une excellente trace répondant au départ à mes attentes. Mais, après une demi-heure, je dois me rendre à l'évidence. Ma trajectoire s'infléchissant sans cesse un peu plus Ouest ne me mènera pas où je l'escomptais, mais peut-être bien directement à Ondörhan où je dois de toute façon passer.

IMG_0641IMG_0646IMG_0643 IMG_0648 IMG_0650 IMG_0652    Ce sera la surprise de demain, car pour l'instant je bivouac sur un des superbes cols de cette piste. La nuit promet d’être belle sous la pleine lune.

Mardi 23 juillet

« Dzûûn Bayan Han uul » est le superbe nom porté par le non moins célèbre sommet rocheux culminant à 1394 mètres au-dessus de mon col. Celui-ci n'étant qu'à 1139 m d'altitude, l'ascension risque d'être éprouvante pour le « guidosse ». IMG_0654

Rares ont été les zones rocheuses dans cette Mongolie déjà visitée. Aussi vais-je profiter du magnifique granit qui jaillit ici au-dessus du bivouac. Une belle arête me tend les bras. Je la saisis à pleines mains et dans la demi-heure suivante, le tour est joué. Pour compléter le palmarès, les trois pointes rocheuses disposées en triangle pour dessiner cette célébrissime montagne, seront gravies, en réalisant ainsi la traversée intégrale.

De retour à la maison après une heure d'épreuve, le repos est déclaré d'utilité publique jusqu'à ce que lassitude s'en suive !

Une interrogation, qui restera sans doute sans réponse, me trotte en tête. Pourquoi les soirs au bivouac, alors que la nuit est tombée, suis-je presque à chaque fois dérangé par le passage de véhicules, alors que la piste est bien souvent libre la journée ? S’agit-t-il de ne pas être vue des mauvais esprits qui pourraient vous nuire ?

Ne riez pas, car en Mongolie chamanique bien sure, circuler est considéré comme une activité dangereuse. Il ne faut jamais indiquer explicitement son itinéraire ni même ses horaires ou encore le nombre de kilomètres restant à parcourir. Toutes ces informations doivent rester inconnues des forces surnaturelles régissant les lieux traversés ? Les esprits constituent toujours une menace potentielle qu'il faut pacifier à chaque Ovoo, d'où les offrandes qui y sont faites. Est-ce donc que la circulation nocturne cacherait l'usager des esprits malins ?

Entre le blog et les maintenances techniques indispensables, à cinq heures trente me voici au chaumage. Donc, pourquoi ne pas bouger un peu, mais pas de trop, à la recherche d'un nouveau bivouac.

Rangeant les dernières affaires encore en désordre, une moto s'invite à mes côtés. Lorsquele pilote se présente à ma porte, j'ai face à moi un policier en uniforme. La sacoche officielle qu'il porte en bandoulière officialise sa visite. Sans doute, alerté par quelques passants intrigués par le stationnement inhabituel en bord de piste d'un véhicule étrange, vient-il s'assurer que tout va bien et me quitte avec un grand sourire.

IMG_0656 Dix kilomètres plus loin, la route principale longeant L'Herlen est rejointe. Elle pourrait en trente kilomètres me ramener à Ondörhan point de départ de toute cette boucle. Mais je jette mon dévolu sur une belle bosse surplombant la rivière. Elle sera sacrée belvédère pour la soirée.

Comme il y a de la place pour plusieurs et qu'il y a longtemps que vous n'avez plus eu l'occasion de jouer les voyeurs, en voici l'adresse : N 47,50994 E 111,01138. (NB: Je n’y suis plus!)

13 au 19 juillet – Mongolie 2 - Un tour vers l’Est

Samedi 13 et dimanche 14 juillet

Fête nationale, donc je ne travaille pas plus que les Russes dans leur ambassade!

Ces derniers jours aussi bien en sortant de Chine qu'en entrant en Mongolie il a fallu parer à de fortes variations climatiques allant de chaleur à froidure humide, le tout assaisonné de longues périodes de climatisation pour pouvoir rouler tout fermé pour cause la poussière des voisins sur la piste. Ce joyeux cocktail s'est traduit en belle angine.

Toutes les conditions sont donc réunies pour jouer les casaniers d'autant qu'il ne fait pas beau et que le blog à du retard.

Lundi 15 juillet

La ville a retrouvé une grande animation depuis ce matin. Sans doute les trois jours de fête du Nadam précédant un week-end avaient-ils favorisé quelques évasions. Plus de places pour se garer alors que depuis mon arrivée j'ai toujours eu l'embarras du choix.

Dès l'ouverture je suis chez les Russes. Comme il fallait s'y attendre, modifier des dates de visa n'est pas chose possible du moins chez eux ! Établi en France avant le départ du voyage j'ai effectivement en ma possession un visa double entrée pour la Russie, mais qui ne prend effet que le 27 août. Donc à moins d'attendre cette date, je n'ai d'autre éventualité que d'en faire établir un nouveau. Pour ne pas me compliquer cette tâche administrative, je confie le bébé à une agence locale. Ce sera prêt le 31 juillet ! Bigrement long pensais-je, mais le prix étant dès plus raisonnable par rapport à notre achat français je ne cherche pas même à accélérer les choses.

Le projet d'un tour complet du pays me trotte en tête depuis mon retour du voyage de 2010. Et bien voici l'occasion de découvrir la région Est, fort peu visitée. Fief du grand Gengis Han fondateur de la Mongolie, ce sera ma façon à moi de continuer la fête nationale du Nadam le célébrant.

 

Mardi 16 juillet

La kalachnikov ayant pulvérisé sans effet contre cette angine qui dure, aspirines et autres pastilles du même style, j'ai hier chargé la 12x7 avec du gros calibre, des antibiotiques ! Pour le résultat quasi immédiat, merci docteur !

Donc en me pressent avec lenteur, j'arrive tant bien que mal à être sur le départ vers dix heures.

IMG_0526Objectif, cette région de l'Est délaissée par le tourisme, constituée de gigantesques steppes abritant de nombreuses zones protégées, refuges d'une grande variété d'animaux sauvages.

De plus, pourquoi ne pas continuer à ma façon cette grande fête nationale du Nadam en parcourant la région natale du grand Gengis Han  le fondateur de cette Mongolie. Bien sur, les montagnes du Hentïï collées à la frontière Russe au NE d'Ulaanbaatar et qui l'on vu naître, ne sont guère praticables par mon pur sang à quatre roues. Qu'à cela ne tienne, un petit contournement par le sud puis l'est devrait donner le change, d'autant que deux des axes envisagés longent ou coupent la célèbre Chingisîîn dalan (« muraille de Gengis ») qui s'étend sur 270 kilomètres.

Donc une boucle ralliant les villes Ondôrhan / Baruun Urt / Choybalsan / et Bayan-Uul est programmée. Seul le sens de rotation me laisse quelque hésitation.

Chaque chose en son temps, il faut tout d'abord rallier Ondörhan situé à quelque 300km au plein Est de la capitale.  Je ne sais si c'est une façon de célébrer le grand Gengis Han, mais les 30 premiers kilomètres menant au gigantesque monument construit à sa gloire sur le bord de cet axe, sont particulièrement éprouvants pour le véhicule et les yeux du chauffeur, qui ne sait plus quels trous ou mauvaises pistes utiliser pour éviter un goudron IMG_0527particulièrement dégradé.

  Mais après, en dehors de quelques rares exceptions, ce n'est que du bonheur. Très vite la toundra s'étale sous une herbe épaisse et bien verte, faisant le délice de très nombreux troupeaux. Timidement, par endroits, sur des flancs de collines particulièrement bien exposées, la taïga tente de renaître. La petite route en bon état est décorée à chaque col d'un Ovoo à la taille souvent imposante. De nombreux monticules disséminés de-ci de-là en sont aussi parés. Ces gros tas de cailloux IMG_0529décorés de tissus et sur lesquels gisent des cadeaux de toute sorte sont bâtis à la gloire du Chamanisme. Ce culte semble particulièrement bien implanté dans la région si l'on en juge par la présence fréquente à côté des Gers d'un Ovoo plus modeste.

 

 

 

IMG_0533IMG_0531  IMG_0549

 

Pour ma part, à l'entrée de la ville, je vais me mettre nuitamment, sous la protection de l'un d'eux, dominant ainsi toute la plaine.

 

 

 

Mercredi 17 juillet

À peine sorti de la ville, plus aucun doute, nous sommes en Mongolie. La piste attend les quatre roues de ma monture pour me faire traverser ces gigantesques steppes peu visitées et sauvages de l'est du pays. IMG_0574

  Je m'étais bien promis ne ne plus fréquenter que du goudron, mais comment résister à cet appel des grands espaces qui bouillonne en moi. En excuse, la modification de la fixation cellule tient à merveille ses promesses et la piste sablonneuse est bien plus douce dans son ensemble que du mauvais goudron !

   J'ai dix jours devant moi et pas d'impératifs. Donc « qui va piano... » !

Toute fois, après quelques 90 kilomètres parcourus sagement et sans difficulté particulière, les choses se compliquent. L'orage de la nuit dernière qui a du frapper le secteur a laissé sa signature. Des flaques d'eau sur un sol sablonneux, passe encore, mais lorsque le sol change de nature et se transforme en terre végétale, la chanson n'est plus la même. Quelques unités de voiture sont croisées dont certaines non-4x4. Donc ça passe, surtout si l'on est motivé. Mais le simple mur de Gengis aussi beau puisse t-il être (si toute fois même il est visible?) vaut-il de risquer un plantage dans un de ces passages tangents qui se font de plus en plus nombreux. Je suis lourd et ...raisonnable...De plus le ciel devient menaçant. Le risque que le piège ne se referme sur mes arrières si je continue de progresser me décide à la sage décision:demi-tour. IMG_0561

IMG_0560 

 

 

 

   Presque revenu à Ondörhan, le bivouac me tend les bras. Ce sera ce soir un apéritif dînatoire. Le coin est superbe, immense. Il n'est pas trop des 10 watts de ma sono embarquée pour faire résonner la steppe déserte des accords d'un concerto de piano de Saint Sens. Quelques chevaux viennent aux nouvelles sans aucundoute attirés par le piano qui se déchaîne sans retenue. IMG_0569Un superbLe coucher de soleil s'invite également à la fête et embrasse quelques minis lacs disséminés dans la steppe. C'est quoi le bonheur ?

Jeudi 18 juillet

Puisque les pistes du Nord semblent un peu trop humide et de consistance boueuse, on peur supposer que celles IMG_0572plus au sud seront plus sèches et en tout cas plus sablonneuses, car plus proches du Gobi.

C'est donc par la route menant à Baruun-Urt que s'opère un nouveau départ vers l'Est. À mi-chemin de cet axe, ma carte signale un site de Dinosaur fossile. Le village de Monhhaan sera donc mon hôte pour cette première étape.

Les vingt premiers kilomètres au départ de Ondörhaan sont superbement goudronnés. Puis, c'est la route mongole qui redevient reine en se faufilant à travers une steppe de plus en plus vaste.

IMG_0573 Par deux fois, un autobus du service régulier est passé sur l'une des nombreuses pistes parallèles à ma trajectoire. Je ne les aurais pas suivis un kilomètre sans risquer de tout casser à mon bord. Impressionnant à voire, car sans doute y a-t-il un horaire à tenir. En tout cas les passagers ont intérêt à avoir l'estomac bien accroché.

Pour la course aux records, Pierre est en train de se faire remonter. Avec un gros bout de ferraille planté dans un pneu, je signe ma seconde crevaison.

IMG_0545IMG_0546 Vers dix-huit heures, c'est l'arrivé au village. Des habitants questionnés font rouvrir sa boutique au garagiste. Une demie heure plus tard, tout étant réparé et rangé, un voisin me sert de guide jusqu'au petit resto du coin ou il commande et me tient compagnie. Revenu à mes pénates, il y sera remercié, ainsi que le garagiste, d'un petit verre de vodka.

Ma Gers est maintenant ostensiblement installée pour jusqu'à demain sur un grand espace herbeux au plein centre du hameau, à proximité d'un terrain de basket orphelin d'un des panneaux, gisant au sol et de quelques jeux pour enfants. Les curieux affluent et l'oublie en France de mon lexique Mongole manque cruellement. La professeure d'Anglais et une autre jeune fille anglophone sont appelées à la rescousse. Vous l'aurez compris, la seule avec qui je n'ai pas réussi à communiquer, c'est la prof ! Heureusement que contrairement à leurs voisins chinois, le langage gestuel est ici extrêmement développé et même régi par des codes.

Vendredi 19 juillet

IMG_0577 IMG_0578 IMG_0579 La sortie de l’enchevêtrement des ruelles du village, expliquée hier au soir par l'un des visiteurs a été d'un bon secours ce matin.. La piste est donc retrouvée sans difficulté pour rejoindre Baruun-urt. Une centaine de kilomètres à parcourir, mais rien de plus aléatoire qu'une piste, pour pronostiquer un temps de parcours. D'entrée, je suis étonné par la qualité de celle-ci et les quarante kilomètres-heure peuvent être tenus assez longtemps sur bon nombre de tronçons. Parti à 8h 30, je pénètre en ville vers 12h 30 et sans forcer.

Aruun-Urt est somme toute une assez jolie petite ville, bien propre, qui arbore dès son entrée un Théâtre qui semble en bon état. Un musée y est aussi implanté, mais n'aura pas le plaisir de m’accueillir. En effet, le reste de la boucle étant peut-être difficile et donc longue, je me décide à enchaîner vers le nord-est, Choybalsan. IMG_0583Cette région est la plus orientale de Mongolie, frontalière au nord avec la Russie et à l'Est avec la Chine. En dehors d'une enclave longue d'environ 400km se prolongeant encore plus vers l'Est et dont l'accès routier semble sommaire, j’atteindrai en cette ville le point le plus éloigné de la capitale qu'il semble raisonnable de se fixer dans ma situation.

  La piste vers le nord est de suite beaucoup plus difficile. Elle traverse une steppe jonchée de lac où vivent beaucoup de grands mammifères, gazelles et oiseaux protégés. IMG_0602 C'est ce qui me vaut d'avoir à franchir quelques zones marécageuses ou l'on se fait quelques frayeurs.

Le soleil a bien baissé et la lumière est devenue superbe. Sortant d'un de ces fonds de vallons redoutés, je vais croiser au sommet de la petite montée suivante une voiture arrêtée. Son occupant ne semble pas en situation de tourisme face à la beauté du paysage. De toute évidence, sa tenue, pantalon relevé et nu-pieds couvert de boue jusqu'aux mollets et les mains tout aussi badigeonnées, m'incite à lui prêter attention. Mon regard interrogatif croise le sien et après un temps d'hésitation il me fait signe de stopper.

IMG_0585 Le pneu avant gauche, en partie découpé, témoigne déjà, de quelques mètres parcourus à plat. Que n'a-t-il sorti son cric pour mettre la roue de secours ? Sur mon interrogation gestuelle, ce jeune tout juste âgé de 25 ans, m'ouvre son coffre où gît une roue de secours en à peine meilleur état.

Après de longues minutes d'un dialogue stérile où je crois comprendre qu'il accepte que je le transporte jusqu'à Choybalsan pour faire réparer, il m'amène au tout haut de la côte pour me montrer sa « Dom ». Une Gers est effectivement plantée à quelques km de là et par ses quelques mots d'Anglais, retenus d'une scolarité surement courte, m'indique sa maison.

IMG_0584Il devient compréhensible entre les nombreux appels téléphoniques qu'il passe, que dans un premier temps, un retour du véhicule à la maison soit son souhait. Ensuite, comme proposé initialement, c'est le transport jusqu'à la ville.

Il est maintenant dix-huit heures, Choybalsan est distant de 85 km, autrement dit trois à quatre heures de piste au vu de ceux que je viens de parcourir. Pas question de faire ce parcours, même partiellement, de nuit. De plus l'occasion est trop belle. Je pense que certains connaissant le voyageur que j'ai la prétention d'essayer d'être, m'ont vu venir...

Depuis mon entrée en Mongolie, je n'ai pas encore réussi à réellement franchir le pas de ces contacts dont je me régale. J'ai honte d'être pour l'instant, plus tôt « touriste ». L'absence de tout lexique à disposition est vraiment trop handicapante. Pour y remédier, acheter mon litre de lait à une ger, ce soir, avait été ma « bonne résolution » du matin

Je propose donc, tout simplement, d'accompagner la voiture boiteuse à la « Dom », d'y passer la nuit, et au petit jour, de transporter l'automobiliste et ses roues à réparer.

IMG_0599 Ce qui fut proposé fut fait, me voici à côté de deux gers, démontant la roue de l'auto, car le cric à l'égal de la roue de secours est partiellement cintré et presque hors d'usage. Mon Erden-Geraar, puisque c'est son nom (du moins phonétiquement compris par mes oreilles...), semble complètement désarmé face à sa situation et manifestement n'en avait jamais géré de semblables.

Il n'a de cesse que d'insister à ce que nous partions de suite sur la piste, m'indiquant bien sûr que ma voiture possédait des phares. Je teins bon dans mon IMG_0594 refus et nous nous retrouvons sous la ger du couple voisin en compagnie d'un verre de vodka, alors que la dame prépare le repas pour nous quatre. Timidement d'abord puis sans retenue, la caméra essaye de saisir ces instants exceptionnels.

Je n'échappe aux nombreuses rasades de vodka, qu'en invoquant le sommeil dont j'aurais besoin le lendemain si je succombais. Les roues prêtes à embarquer ont eu force de conviction.

IMG_0590IMG_0596 IMG_0587  IMG_0586